La décoloration est l’action d’éclaircir des cheveux naturels par dissolution des pigments mélaniques. Celle-ci peut-être réalisée de manière totale ou partielle grâce à des procédés permettant d’éclaircir de 1 à 7 tons. Son utilisation prend le relais sur les colorants permanents classiques incapables d’éclaircir au-delà de trois tons.
Les principes actifs capables d’éclaircir un cheveu sont l’eau oxygénée et l’ammoniaque. À partir de ces deux éléments, nous pouvons élaborer des décolorations plus ou moins fortes et plus ou moins rapides. Actuellement, les cosmétiques de décoloration mis à disposition par les fabricants incorporent les alcalis directement dans leur présentation.
▸ Alcali : mélangés avec un oxydant, les alcalis (ammoniaque ou dérivés) agissant comme catalyseurs, augmentent le pH de la solution et procurent un milieu alcalin. Ils sont également responsables du gonflement de la cuticule, ce qui favorise la pénétration de l’oxydant.
▸ Excipient : la présence d’huiles végétales procure une multitude d’avantages, notamment une aisance au moment de l’application, un contrôle du processus grâce à sa transparence, une brillance durable des cheveux et une sensation douce pour le client pendant l’opération.
▸ Antioxydants et stabilisants : leur fonction principale consiste à éviter que le corps décolorant se dénature durant le stockage.
▸ Adoucissant : ces agents contribuent à protéger le cuir chevelu, à rendre les cheveux brillants et à faciliter le démêlage.
▸ Parfums : l’ammoniaque en particulier est reconnu pour son odeur irritante. Les parfums contribuent à l’atténuer.
▸ Les huiles décolorantes : sont utilisées pour des décolorations faibles. Elles éclaircissent de 1 à 3 tons selon l’oxydant choisi, soit 20 ou 30 Vol. Pour éclaircir de 3 à 6 tons, des sachets renforçateurs (persels) doivent être ajoutés au mélange.
Également à mélanger avec un oxydant au moment de l’application, les poudres décolorantes possèdent l’avantage de pouvoir varier leur texture en fonction des besoins du coloriste. Par exemple, en réduisant la quantité d’oxydant, le mélange devient moins liquide et s’adapte mieux à des travaux de mèches ou balayages. La solution obtenue à partir d’une poudre décolorante a un pH situé autour de 12,5. L’usage de ce type de produit recommande généralement l’application d’un colorant postérieur.
▸ Renforçateurs : les renforçateurs contenus dans les poudres décolorantes ont pour fonction d’activer ou de renforcer l’oxydation pendant le processus. Les plus utilisés sont des persulfates de sodium, de potassium et d’ammonium.
▸ Alcalis : leur fonction consiste à déstabiliser l’oxydant, à créer un milieu alcalin favorable et à gonfler la cuticule.
▸ Excipient : la volatilité des poudres peut provoquer des allergies. Actuellement, de nouveaux composants visant à réduire les risques d’inhalation permettent d’obtenir des pâtes ou des crèmes décolorantes auxquelles peuvent s’ajouter des agents adoucissants, des stabilisants, des épaississants et des parfums.
▸ Colorants : certaines poudres contiennent des colorants bleus ou violets qui agissent comme neutralisants des reflets jaunes ou orangés du fond de décoloration.
▸ Les poudres décolorantes : elles sont utilisées pour des décolorations fortes. Elles éclaircissent jusqu’à 7 tons selon l’oxydant choisi, soit 20 ou 30 Vol pour une application sur tête entière ou pour des mèches.
Si la réaction éclaircissante se produit à l’air libre sans toucher le cuir chevelu, on peut utiliser un oxydant titré à 40 Vol.
Pouvoir décolorant : les décolorations dans leur ensemble sont capables d’éclaircir de 1 à 7 tons selon la préparation.
▸ Un activateur diffusant de la chaleur réduit le temps de pause.
▸ La chaleur du cuir chevelu se dégageant sur les deux premiers centimètres.
▸ Les zones sensibilisées réagissent plus rapidement (pointes, cheveux permanentés, etc.).
▸ Les cheveux fins dont la cuticule est moins dure : puisqu’une décoloration affecte la kératine et la mélanine, les cheveux ne peuvent pas retrouver leurs caractéristiques initiales.
Compatibilité : les cheveux décolorés peuvent être recouverts par des colorants organiques synthétiques et végétaux. Procédés déconseillés sur des cheveux permanentés ou défrisés, car ils affecteraient considérablement la fibre capillaire.
Le processus de décoloration artificiel réagit aux mêmes principes éclaircissants qu’une coloration d’oxydation. Mais, dans ce cas, le coloriste possède une complète maîtrise du degré d’éclaircissement provoqué.
En prolongeant le temps d’exposition, l’oxydation provoque l’éclaircissement des phéomélanines qui correspondent aux pigments clairs. La couleur évolue vers un jaune orangé puis jaune. La disparition totale des pigments procure un fond de décoloration jaune très clair jusqu’au blanc. Plus le mélange est alcalin, plus il accélère la libération d’oxygène de l’oxydant. La progression est alors écourtée, mais souligne davantage les reflets roux.
▸ Éclaircir une teinte naturelle de 1 à 3 tons à l’aide d’une décoloration faible.
▸ Réaliser des techniques de mèches et balayages.
▸ Éclaircir une teinte naturelle de 3 à 7 tons et servir de base à un colorant.
▸ Réaliser un éclaircissement total de la chevelure ou des repousses.
▸ Réaliser un éclaircissement partiel par le biais de mèches et de balayages ou pour une coloration aux multiples tonalités.
La superposition d’une couleur sur un fond de décoloration offre trois possibilités, soit neutraliser un reflet chaud, soit l’accentuer ou bien l’orienter pour obtenir des variantes.
Ils se présentent sous la forme de sachets de poudre à mélanger au corps décolorant. Les renforçateurs sont des poudres très fines qui augmentent le pouvoir éclaircissant du mélange. Leur conditionnement permet de renforcer graduellement la préparation en ajoutant un, deux ou trois sachets.