Deux approches distinctes permettent de comprendre l’existence des couleurs qui nous entourent. La synthèse additive s’applique à la lumière, alors que la synthèse soustractive s’applique à la matière.
La synthèse additive est une opération permettant de combiner plusieurs sources lumineuses colorées afin d’obtenir une nouvelle couleur. Pour l’œil humain, la synthèse additive des couleurs permet :
▸ d’isoler les trois couleurs monochromatiques d’une lumière blanche. Il s’agit des couleurs primaires.
▸ de les mélanger pour obtenir toutes les couleurs. Il s’agit de couleurs secondaires et tertiaires.
▸ de les opposer pour qu’elles s’annulent. Il est question de couleurs complémentaires.
Ce principe a permis une application très concrète du mélange des couleurs lumineuses. La synthèse additive est en particulier utilisée par les éclairagistes, mais également pour diffuser la couleur des téléviseurs, de nos écrans d’ordinateurs, etc.
En mélangeant toutes les couleurs du spectre solaire, nous obtiendrons la lumière naturelle “blanche”. En partant de ce principe, il a été remarqué qu’en isolant précisément trois couleurs monochromatiques, on pouvait obtenir le même résultat. Ces trois couleurs sont appelées couleurs primaires (ou fondamentales) de la synthèse additive.
Les trois couleurs additives primaires sont :
Note : en France, ces trois couleurs se nomment RVB.
Lorsque l’on mélange deux couleurs primaires, nous observons plusieurs phénomènes :
▸ On obtient une autre couleur.
▸ Une grande variété de nuances est possible en fonction de la quantité de l’une ou l’autre des deux couleurs primaires.
▸ La couleur obtenue est plus lumineuse.
Note : chaque fois que nous mélangeons des couleurs primaires additives, nous éclaircissons et obtenons plus de luminosité. Il s’agit d’une addition de luminosité, d’où leur nom de couleurs additives.
Noir = absence de couleur.
Pour une couleur déterminée, trouver sa couleur complémentaire revient à retrouver dans les trois couleurs primaires celle(s) qui ne la contient pas.
Ex : la couleur complémentaire du vert est composée des deux couleurs primaires qu’elle ne contient pas, c’est-à-dire le bleu et le rouge. Ces deux couleurs associées produisent le magenta. Le magenta est donc la couleur complémentaire du vert et inversement.
Pour se rendre compte du phénomène, il suffit de faire une expérience visuelle très simple. Après avoir fixé le carré rouge pendant une minute environ, puis le carré blanc, un carré de la couleur complémentaire du rouge apparaîtra, autrement dit le cyan. Ce principe fonctionne avec d’autres couleurs.
Ce phénomène s’explique par une saturation des cônes photosensibles de la rétine qui perçoivent le rouge. Ensuite, par compensation, les autres cônes s’activent produisant ainsi du cyan (vert+bleu=cyan).
L’éclairage artificiel en salon se fonde sur le fonctionnement de la synthèse additive. Il devra être choisi judicieusement afin de ne pas altérer les couleurs.
Nous verrons dans les prochains chapitres, l’importance du diagnostic au moment de définir une couleur capillaire. Si notre vision est faussée par un mauvais éclairage, le résultat risquerait d’être inapproprié, surtout lorsqu’en sortant du salon les cheveux sont exposés à un éclairage naturel.
Avec un éclairage froid (légèrement bleuté), les cuivrés paraîtront mats ou marrons, contrairement à un éclairage chaud (légèrement jaune) cuivrés ou acajous paraîtront plus intenses.